Un peu d'histoire...

Entre 1955 et 1975, la France qui connaît une forte poussée urbaine, voit naître de nouvelles cités et de nouvelles villes. C’est ainsi que l’on crée des églises dites de proximité dont la taille est limitée et le coût peu élevé. Apparaissent même des églises préfabriquées dont certains prototypes seront exposés au salon d’Art Sacré. 

À la Foire de Paris de 1959 figurait une chapelle en bois posée sur de simples parpaings de béton au milieu d’une aire de graviers. La destination de cette chapelle présentée comme démontable n’était pas indiquée. Aussi ce fut une agréable surprise pour les habitants de la Résidence du « Stade Buffalo » de Montrouge, comprenant près de 500 logements, et construite en 1957 sur l’ancien stade détruit à la fin des années cinquante, de voir s’édifier un lieu de culte à leur porte.

C’était cette chapelle de la Foire de Paris qui venait s’ériger 23, avenue du Fort sur une portion de terrain appartenant au « Patronage OLIER ». La chapelle a été conçue par Messieurs Xavier et Luc ARSÈNE-HENRY, architectes D.P.L.G. À base d’éléments démontables pour les structures, les façades et la toiture, la chapelle comporte un narthex (partie avec auvent) en contrebas de la rue auquel on accède par des emmarchements en gradins permettant une visibilité sur le chœur des fidèles restés à l’extérieur, les jours de grande affluence.

La nef, largement ouverte par trois doubles portes d’entrée, peut contenir 300 personnes assises. Sa forme losangique, issue de la structure triangulaire en portiques de bois cloué et collé, se referme sur le chœur surélevé de quelques marches mettant en valeur l’autel qui se profile devant un vitrail. Ce vitrail abstrait exécuté par Gérard LARDEUR vient adoucir la lumière. Les murs latéraux sont doublés intérieurement de frises de bois verni. La lumière étant diffusée en partie haute par une longue bande de châssis. Les fonts baptismaux (remplacés par un oratoire) et une petite sacristie complètent les équipements de cette chapelle modeste mais combien chaleureuse. Un petit campanile en fer assemblé supporte deux cloches électriques.

 

La chapelle St Luc, desserte de la paroisse St Jacques, a été bénie en janvier 1961 par le cardinal FELTIN.
C’est en 1979 que l’on construira des salles annexes pour l’enseignement du catéchisme.